Chats
errants,
Une pétition
est arrivée en mairie exprimant le mécontentement de 12 habitants de la
Placette, la Grand Rue et la rue du Moulin. Les raisons en sont les nuisances
occasionnées par les chats errants et notamment les feulements en période de
reproduction, les déjections sur la voie publique et les odeurs nauséabondes
qui y sont associées.
Si une telle
pétition est légitime et compréhensible, qu’elle exprime un mécontentement fondé,
il est important de citer les responsabilités, d’expliquer les raisons de ces
présences animales et d’essayer de trouver les solutions adaptées.
A noter
toutefois que ce problème, même s’il est aujourd’hui souligné par un écrit, ne
date pas d’hier et que les solutions n’ont pas été trouvées précédemment par
une partie des pétitionnaires.
Le maire,
conformément à différents articles du code rural, a la responsabilité de la
population féline et des chats errants. Pour l’aider dans cette gestion,
différents textes de loi définissent les actions autorisées et celles interdites
(notamment le nourrissage par des particuliers et lorsqu’il n’est pas encadré par
une association), les procédés visant à limiter la prolifération, les
responsabilités des citoyens.
Les chats sont nombreux à Aiguèze pour
plusieurs raisons :
-
Certaines personnes ont eu par le passé de
nombreux chats et ne géraient pas leur multiplication, se contentaient de
nourrir un ensemble. Ces personnes ayant disparu leurs chats se sont trouvés livrés
à eux-mêmes et sont devenus errants,
-
Malgré l’interdiction légale, certaines
personnes continuent d’alimenter les chats ne leur appartenant pas, de ce fait
ces personnes favorisent la durée de vie et le surnombre,
-
Des propriétaires peu scrupuleux abandonnent à la rue la progéniture de leurs
animaux,
-
Le traitement global de ce problème a un coût, la
collectivité assume ses responsabilités mais cherche aussi à utiliser au mieux
l’argent public en fonction de priorités. Ces priorités correspondant à
l’attente des Aiguèzois (cf réunion publique) et à l’ensemble des obligations
légales à assurer.
Les actions de la mairie :
Le code
rural (art L211-11 à 26) définit les obligations d’une commune. Celle-ci doit
notamment posséder une fourrière ou s’assurer du service d’une fourrière
établie sur le territoire d’une autre commune. Dans ce cadre, la mairie avait des
conventions avec la SACPA (Service pour l’Assistance et le Contrôle du
Peuplement Animal) et l’association Clara. Les chats errants étaient capturés,
soignés et stérilisés puis relâchés sur le lieu de capture. Le cout
conventionné était de 90 € par chat et annuellement une dizaine d’animaux
étaient traités.
Depuis 2016,
la mairie a conservé la convention avec la SACPA (pour un coût annuel de 491
€), une nouvelle convention a été établie avec l’association 30 millions d’amis
qui prend à sa charge une partie des frais de traitement des chats.
Les
opérations de capture et traitement ont eu un coût de 1391 € en 2015, un coût
de 521 € en 2016. Le nombre d’animaux traités,
et dont la mairie devient propriétaire, étant respectivement de 8 et 6.
Une nouvelle
campagne de capture et de traitement sera organisée à l’automne 2017.
Depuis la
présentation de la pétition, un empierrement de certains espaces permet de
limiter les lieux de déjection des animaux, un effort de nettoyage a encore été
entrepris par les employés municipaux.
La commune a
des responsabilités en matière de traitement des chats errants, mais elle a
aussi d’autres priorités ; chacune des priorités et des responsabilités est
assortie d’un coût que les Aiguèzois acceptent collectivement ou que le conseil
décide de mettre en œuvre.
Les actions citoyennes :
Le code
rural définit également les obligations et interdictions liées au nourrissage
des chats errants et les sanctions qui peuvent y être associées.
Au-delà des nuisances
déjà évoquées, la prolifération des chats favorise les maladies infectieuses
comme la griffe du chat, la toxoplasmose etc., surtout lorsqu’il y a des
enfants à proximité.
En nourrissant les chats errants, on augmente leur durée de vie et par conséquent on favorise leur surnombre.
En nourrissant les chats errants, on augmente leur durée de vie et par conséquent on favorise leur surnombre.
Encore une
fois, le bon sens prime, que chacun assume ses responsabilités (stérilisation
des animaux en l’absence de capacité ou de volonté de gestion des
chatons, surveillance de ses animaux…).
Un effort de
nettoyage et d’entretien a été réalisé par certains riverains.
Il est
important aujourd’hui que chacun assume ses responsabilités pour qu’ensemble
nous trouvions les solutions pour améliorer notre cadre de vie. Un effort doit
être consenti par tous, et notamment les pétitionnaires, lors de la
demi-journée de nettoyage du village le 10 juin. La mairie, de son côté,
veillera à la propreté et l’entretien des lieux.
Mignons mais envahissants |